L’impact de la crise du logement sur les organismes responsables du PSL
Notre directrice en prévention, intervention et programmes cliniques Marie-Noëlle L’Espérance a été interviewée par La Presse dans le cadre d’un article sur le Programme de supplément au loyer (PSL) du gouvernement provincial. On y relate que la crise du logement actuelle et le manque d’appartements dans le marché privé qui en découle nuisent à la capacité des organismes responsables du PSL de trouver des logements pour les ménages dans le besoin. Ce programme permet à des ménages à faible revenu de payer un loyer qui correspond à 25% de leur revenu pour habiter un appartement du marché locatif privé, d’une coopérative d’habitation ou d’un organisme sans but lucratif, la différence étant défrayée par le gouvernement.
Des logements pour les ménages dans le besoin de plus en plus difficiles à trouver
Dans le cadre de ce programme, Dans la rue s’est vu attribuer 48 unités PSL destinées à des jeunes fréquentant l’organisme. Marie-Noëlle L’Espérance relate qu’après 96 demandes de visites pour des logements disponibles sur le marché locatif privé au printemps dernier, les intervenants n’ont pu visiter que quatre appartements. En fin de compte, un seul bail a été signé. Alors que 20 jeunes qui bénéficient de nos services ont été acceptés dans le PSL dans les derniers mois, seulement sept d’entre eux ont pu obtenir un logement. Les intervenants des organismes communautaires chargés d’attribuer le PSL sont tous d’accord pour dire qu’une subvention qui aide à payer le loyer ne sert à rien dans un contexte de crise du logement où les appartements à louer se font très rares. Cette grande pénurie de logements exacerbe d’ailleurs la crise de l’itinérance. Marie-Noëlle L’Espérance se désole du fait qu’un jeune en situation précaire qui est admissible au PSL par l’entremise de l’organisme dort présentement dans la rue, car malgré les recherches constantes, il n’a pas encore été possible de lui trouver un appartement.
