Dans une entrevue accordée à 24 Heures, notre directrice générale, Cécile Arbaud, a tiré la sonnette d’alarme sur les impacts de la crise du logement sur les jeunes en situation précaire. Alors que la demande pour nos services ne cesse d’augmenter, les solutions d’hébergement et de logement pour ces jeunes demeurent insuffisantes.

Un besoin grandissant d’aide

« Notre refuge est plein. Notre centre de jour déborde », a confié Cécile Arbaud. Depuis le printemps, Dans la rue accueille en moyenne 145 jeunes par jour, un chiffre en nette hausse comparé à la période avant la pandémie. Pourtant, malgré leur volonté de se tourner vers l’autonomie, les jeunes peinent à trouver un logement abordable et adapté à leurs besoins.

Des obstacles multiples pour les jeunes

Parmi les défis soulignés, la stigmatisation joue un rôle important : les propriétaires hésitent souvent à louer à des jeunes ayant connu l’itinérance ou sortant de la protection de la jeunesse. De plus, les loyers élevés, bien au-delà des aides sociales disponibles, compliquent encore davantage leur transition vers une vie stable.

Agir pour prévenir l’itinérance chronique

Les statistiques montrent que la moitié des jeunes accompagnés par Dans la rue ont vécu au moins un placement à la protection de la jeunesse (DPJ). Sans soutien adapté après 18 ans, beaucoup risquent de basculer dans l’itinérance chronique. Notre directrice générale appelle à la mise en place de solutions concrètes, comme des programmes d’accompagnement post-placement jusqu’à 25 ans, pour leur offrir un meilleur chemin vers l’autonomie.

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