Nos programmes d’employabilité, un levier vers une sortie durable de la précarité
Juan est réfugié politique en situation d’itinérance. Nous constatons une hausse de ce profil de jeunes dans nos services et il est important pour nous de mettre en lumière ce phénomène. Venant du Mexique et fréquentant nos services depuis trois ans, Juan est très réservé. Comme il ne parle pas français, la barrière de la langue est un obstacle considérable pour lui. Ayant reçu depuis peu son statut officiel de réfugié politique, il est très méfiant et préfère que nous n’abordions pas son périple dangereux l’ayant mené au Canada.
Dès son arrivée à Montréal, il fréquente le Centre de jour pour les repas à la cafétéria, qui sont souvent une porte d’accès vers nos différents services et programmes. Il vient aussi deux à trois fois par semaine à la salle d’art où il participe à diverses activités. Dans la rue est d’ailleurs un des rares organismes de la métropole qui accepte dans ses services les jeunes sans statut politique.
« À la salle d’art, je peux me reposer et me changer les idées. À Dans la rue, on me soutient quand je vais mal, mais aussi quand je vais bien. On m’écoute et je peux avoir des intervenants qui parlent espagnol. Ça m’a beaucoup aidé dans mes démarches de statut de réfugié. »
− Juan
Une première expérience d’emploi : un premier pas vers un futur plus épanouissant
L’intervenante en employabilité, qui parle couramment espagnol, est son interprète pendant l’entrevue. C’est elle qui lui a proposé un programme d’emploi au jardin du Centre de jour pendant l’été. Cette première expérience de travail l’aide à se remettre en action. Le programme offre également une variété d’activités externes qui lui permettent de découvrir différents métiers en lien avec l’horticulture. Il aime le travail au jardin qui favorise un état d’esprit plus zen et reposé.
« Je tournais en rond et je voulais une routine. Je veux aussi apprendre le français et le programme m’aide beaucoup à rester concentré sur mes objectifs. J’ai aussi une grande confiance en mon intervenante et ça me garde motivé. »
− Juan